Les systèmes reproducteurs mâle et femelle de l’Anostracé Streptocephalus proboscideus sont décrits. Des observations journalières de femelles séparées par couples ont permis d’étudier la séquence des stades du développement dans un cycle de reproduction (de l’ oocyte au cyste) et des phases dans un cycle de ponte (période entre deux dépôts de cystes consécutifs). Chaque phase dans le cycle de ponte est décrite comme une combinaison déterminée de stades provenant de deux cycles de reproduction successifs, quoique se chevauchant. Le nombre d’observations de chaque phase du cycle de ponte au cours de la période entièrc de reproduction est utilise pour estimer sa durée relative. Un modèle idéalisé de séquence et de durée relative des differentes phases dans un cycle de ponte est proposé. Un nouveau cycle de reproduction commence lorsqu’une masse précédente d’oocytes est fertilisée et que débute le clivage embryonnaire. L’ovulation survient quand le précédent cycle de reproduction est à peu près à son terme. Dès ce moment, les oocytes mürs peuvent être fertilises. Par conséquent, il n’y a presque pas de temps de récupération entre deux cycles successifs et ce large chevauchement réduit fortement l’intervalle entre deux pontes successives. Les effets du milieu (eau de référence standard et eau de robinet déchlorurée) et de la température sur la séquence et sur la durée relative des différents stades paraissent insignifiants (H = 1,238<χ2,05(9) = 16,919). Par ailleurs, les couples ont été examinés chaque jour en ce qui concerne la production de cystes, pour évaluer certaines caractéristiques quantitatives de la reproduction, telles que importance de la ponte, fréquence du dépôt de cystes et nombre total de pontes au cours de leur vie. A 29°C, dans 1’eau de référence standard, des cystes étaient déposés chaque 1,8 + 0,5 j. avec une moyenne de ponte de 106 + 38 cystes, pour un nombre total de 30 + 27 pontes. A la même température, dans 1’eau de robinet déchlorurée, les cystes étaient déposés chaque 1,3 + 0,1 j. avec une moyenne de ponte de 121 ±21 cystes, pour un nombre total de pontes de 48 + 16 pontes. A 25°C, dans 1’eau de robinet déchlorurée, les cystes étaient émis chaque 2,1 + 0,9 j., avec une moyenne de ponte de 167 + 16 cystes, pour un nombre total de 31 + 27 pontes. II n’a pas été possible de déceler d’influences significatives du milieu et de la témperature, ni sur la fréquence (Η = 3,351 <χ2,05(2) = 5,991), ni sur l’importance moyenne de la ponte (Η = 5,321 <χ2(2) = 5,991). Cependant, la fécondité semblait iníluencée par les manipulations journalières et par la qualité de 1’eau. Cet effet combiné de la fréquence élevée de la production de cystes et des grandes dimensions des pontes explique le fort de fécondité, lequel est une adaptation aux forces sélectives sévères qui s’exercent dans les mares temporaires. © 1991, Brill. All rights reserved.